Friday, December 5, 2008

The campaign opens...

from Pelet & Vault, "Memoires Militaires", vol IX, pages 16-17.
Lettre de M. le maréchal de Villars à M. de Chamillart. Douai, 22 mai 1709
(archives du dépot de la guerre, vol. 2150, no 238)

J'ai l'honneur d'écrire à sa majesté, monsieur, pour l'informer de l'ébranlement de toutes les troupes des ennemis.

Je prends mes mesures pour rassembler l'armée du roi; vous verrez, par les lettres de M. le comte de Bergeyck, qu'il faut commencer par retrancher toutes les troupes de Bavière et d'Espagne. Peut-être en sera-t-il de même de celles de Cologne. Ce qui me fait le plus de peine, c'est que tout ce projet, que j'avais fait pour me placer de bonne heure derrière la Bassée, ne peut s'exécuter présentement, pour n'avoir pas actuellement deux mille huit cents sacs de farine; et, depuis trois jours, l'on ne vit que de ce que l'on tire des places par force. Ces quinze mille sacs dont je vous avais porté l'état et que j’ai eu l'honneur de montrer au roi sont réduits à trois mille sacs de farine, parce que l’on en a consommé et parce que l'on n'a pas encore commencé à moudre les premiers sacs de M. de Sailly, et que l'on n'a pas le premier de ceux qui devaient sortir d'Albert.

Les dix mille sacs de M. d'Ormesson ne seront ici que dans le 15 ou 20 juin; les premiers peut-être plus tôt, mais les derniers n'arriveront que dans ce temps-là, et puis il faut les faire moudre.

Sur les six mille sacs de farine qui devaient arriver de Verdun, M. Doujat en avait pris trois mille avant vos ordres, et je l'ai prié de faire passer incessamment les trois mille autres. Vous verrez, par la lettre de M. de Saint-Contest, ce que nous pouvons attendre de lui. Il est très-surprenant que les gouverneurs des places qui ne seront assurément pas assiégées n'envoient pas tout ce qu'ils ont.

Le sieur Fargès veut tout abandonner, et je lui écris la plus forte lettre qu'il m'est possible pour le ranimer. Il n'est pas arrivé une pistole de tout ce Que l'on m'avait promis. Vous voyez à quoi je suis réduit. La tête ne me tournera pas, car, Dieu merci, je l'ai bonne ; mais l'état est violent.

Le sieur Paris devrait être ici. Raffy est troublé quand je lui parle. Il n'a rien. Je n'entends point parler des caissons dont MM. les intendants pressent l’arrivée depuis longtemps pour voiturer les grains qui viennent de Picardie.

Je commencerai à faire donner la viande après-demain. J'espère, monsieur, que vous aurez donné de bons ordres pour qu'il en arrive.

Vous trouverez, je crois, qu'il est temps de faire partir les officiers généraux.

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